Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

PrÉSentation

  • : Emancipations
  • : Paroles libertaires ! 7 mai 2005, nous avons écrit : "Alors oui, ca recommence, "Emancipations", parce que les temps sont venus !" Nous confirmons.
  • Contact

Recherche

Archives

30 octobre 2010 6 30 /10 /octobre /2010 13:55

   Chacun est à sa place et le monde continue tel qu'il est, voilà le bilan, en première instance, de ce mouvement contre la casse du système de retraites. Le gouvernement gouverne, le MEDEF inspire, les grandes fortunes augmentent, les prêteurs ont confiance, les syndicats ont montré leur capacité à encadrer le mouvement social, les plus défavorisés seront encore plus défavorisés. Tout a l'air d'aller en terre de capital !

   Les syndicats, d'abord, n'ont bien sûr à aucun moment lancé un mot d'ordre de grève générale : une telle grève aurait pu gagner, et donc déstabiliser la société capitaliste. Ne parlons pas de trahison : les syndicats ont pour horizon la société libérale. Il n'est absolument pas question pour eux d'en finir avec l'injustice capitaliste. Ils ont donc rempli leur fonction : encadrer le mouvement de façon à ce qu'il ne gagne ni en autonomie ni en radicalité, ni en efficacité. On peut comprendre les remerciements que Nicolas Sarkozy vient de leur adresser.

   Mais l'on peut constater la difficulté qu'ils ont eu à liquider rapidement la révolte. C'est que les conditions sont là pour une guerre de classe, mais il y manque des organisations et un projet exprimé.

   Le gouvernement ensuite : il est dans son rôle, et il a été démocratiquement et largement élu, preuve que le fruit est bien pourri, et les consciences sont bien contrôlées. Il aurait été illusoire de penser qu'un peuple qui a partégé ses voix entre Sarkozy et Royal pouvait en revenir aussi facilement. Il faut voir les choses en face, saisir la réalité. La logique infernale qui est à l'oeuvre a pénétré les esprits, c'est un fait. A mille années-lumière de ce que nous voulons.

   Nous pourrions continuer ainsi longtemps, mais allons à l'essentiel : aucun consensus n'est plus possible. Voilà en quoi les conditions d'une guerre de classes sont remplies. Ce n'est pas forcément agréable, c'est la réalité.

   Nous l'avons dit, nous le répêtons : il n'y a plus d'échappatoires, plus de faux-semblant, plus la possibilité de travestir la réalité. Ce monde ne peut plus faire semblant d'être gentil, d'être pour nous, avancer masqué.

   Demain sera un autre jour. Nous en reparlerons très vite !

Partager cet article
Repost0

commentaires